13/11/2016 - rien dans le vent ou les arbres, lecture par un anonyme
11/01/2016 - Je traîne dans l'arrière pays
Je traîne dans l'arrière pays
Loin des grands axes de communication
Loin des fleuves et des ports
Loin de la houle, loin de la foule
Je traîne dans l 'arrière boutique familiale
Je hante la vieille grange à fumier
Je traîne à rebours,
du temps, de l'espace, du mouvement
Loin du chantier naval
Loin de l'agitation de la foule
23 déc 2004
14/11/2015 - Ma vie en fosse
Je pourrais raconter ma vie en fosse
Les longues nuits infernales
Les silences pâle d”un long sommeil
La révoltante absurdité
Je pourrais tout raconter de ma vie
Sous terre, sous bois, sous roche
Sans pain, sans vin, sans main
Sans rien, sans faim, ni soif
Je pourrais raconter une sorte de vie
Morte, très morte, mortuaire
Une sorte de mort qui vit, qui revit
Une pierre qui grince, le ciel qui s”ouvre
Je pourrais raconter la vie de mes amis morts
Qui tombent au fond de la fosse
Qui vivent leur mort sans râle, nobles, fiers, avec moi
Qui parlent encore du fond de leur silence
Je pourrais vous raconter mon silence
Ma blessure mortelle - qui m”a jeté au fond
Ma haine, ma rage, mon retour parmi vous
Ma présence dans vos rêves et vos nuit
Et je pourrais encore raconter des histoires d”outre tombe
Des vraies, des fausses, vous ne saurez jamais
Vous ne croirez jamais comment c”est ici
Et vous ne verrez jamais la vie ici
Alors je pourrais toujours raconter la fosse
Mais vous n”entendriez que le vent
Des craquements étranges
Bruissements et bruits de feuilles mortes, des vers qui me rongent
Mais arrêtez-vous
Et écoutez ce silence éternel
Ce chant de voix défuntes
Qui comme les chiens,
Hurlent à la lune
31/05/2015 - Dans un océan d'ondes magnétiques
Dans un océan
D'ondes magnétiques
Je scrute l'améthyste
posée sur l'étagère
J'égrène le temps qui passe
et je songe encore à cette limace
Derrière dans la cour,
Derrière dans le jardin,
Où tu t'es cachée, avec le chien,
Ce chien qui grogne, qui aboie,
Ce chien qui court toute la nuit
Dans le jardin
Où la lune
A déposé sa poussière
Je vois encore ton sourire
Je vois encore ta pâleur
Tu es entrée dans le chien
Et maintenant tu cours
Et tu hurles dans la nuit
À la lune
La lune de ton visage qui grandit
dans le ciel nocturne
Ton visage est sur ma maison
ton sourire est dans ma maison
tu peau recouvre ma maison
ton souffle hante ma maison
https://dreytnien.bandcamp.com/track/150531
24/03/2014 - vous êtes morts
chuchotte ces mots aux cadavres : «vous êtes morts»
et apprends à reconnaitre l'instant de ta propre disparition